Une trouvaille peu habituelle..[PV Légolas]

Elfe des Bois, Guérisseur | Admin Messages : 66

La forêt veillait ou se réveiller. Le soleil montait peu à peu dans le ciel, offrant ses premiers rayons à cette douce verdure. Un elfe bien matinale, marchait d'un pas modéré et volage. Il était parti le matin même de l'abbaye, dans le seul but de trouver des plantes pour garnir les réserves déjà bien remplies du bâtiment. Il cherchait des espèces bien spéciales, celles qui étaient capables, enfin plutôt leur sève, de ralentir les poisons, et pour celle qu'il cherchait depuis des mois, l'Azinia. Celle ci était une plante très rare, connue sous une seule forme. Celle d'un étalement de feuilles biscornues, décorés de petites fleurs bleues...Ceux qui la trouvaient, se trouvaient être en présence d'un véritable trésor, sans même le savoir. C'était l'une de ses plantes quasiment connue que des guérisseurs, ou autres créatures qui étudiaient la médecine. Erwann, faisait parti de ceux là, il était guérisseur, et continuer à perfectionner ses connaissances en lisant des reliques dans la bibliothèque de l'abbaye.

Machinalement, ses yeux observaient les alentours, tout son esprit enregistré les moindres détails, seuls ceux qui lui importaient arrivés à attirer véritablement son attention. L'elfe plongea sa main dans sa sacoche et en sortit une gourde d'eau. Il en but quelques gorgées, pour se rafraîchir un peu la gorge, il marchait depuis deux heures tout de même. Il n'avait pas de but précis, juste celui de traverser les bois adjacent l'abbaye. Il les avait déjà visité bien entendu, mais à chaque fois, il revenait avec une nouvelle trouvaille. Son regard se posa sur une plante, il se baissa à hauteur du sol et caressa du bout des doigts la plante, il sortit un couteau de sa ceinture et coupa quelques branches au préalable sélectionnées. Il rangea ses boutures dans une poche en cuir, prévue à cet effet et continua son chemin. Il s'arrêta une ou deux fois encore, quelques mètres plus loin, pour couper d'autres branches de la même plante. Satisfait de sa collecte, il quitta le sentier pour s'enfoncer un peu plus dans les bois, là où les arbres trouvaient le moyen de se serrer les uns contre les autres. Il sillonna entre les arbres et furetant après une plante..Ça devenait une habitude de toute manière..

Bien plus tard, sa sacoche pleine de coupes de fleurs ou végétal en tout genre, le guérisseur rebroussa chemin, le solei était maintenant haut dans le ciel, son ventre commençait à avoir besoin de substances pour se remplir. Erwann sourit en écoutant le gargouillement qui égaya le silence des bois, comment se montrer pas discret ? Il secoua la tête amusé et accéléra le pas, pour rentrer le plus vite à l'abbaye..Mais, le destin en avait décidé autrement..Il se stoppa les oreilles aux aguets, il venait d'entendre un bruit et cette fois ce n'était pas son estomac.

Depuis qu’il est enfant, Légolas vit au fin fond de la forêt d’Alhambra, lieu où il se sent en sécurité et qui est son domaine. Bien qu’il ne côtoie pas les autres Elfes, il en apercevait quelques uns en train de s’y promener ou alors collecter des plantes pour quelques recettes diverses, sans même se montrer à la vue de ses congénères. En effet, il se cachait toujours dans la discrétion, de peur d’être retrouvé par des personnes de l’orphelinat, lequel il s’était échappé quand il n’avait que 7 ans.

Il sait qu’à quelques heures de marche, se trouvent des Elfes qui sont civilisés et qui vivent dans des maisons, plus ou moins grandes ; et dans ces coins là, Légolas n’y va rarement, juste quand c’est vraiment mais vraiment très difficile de trouver de la nourriture. Quelques fois, il n’avait pas le choix que de devoir voler chez les gens pour se nourrir mais il le faisait surtout quand il était enfant.

Comme les gens civilisés, il a son petit chez soi, mise à part que lui est complètement sauvage. En effet, le jeune Elfe habite dans une petite maison ou plutôt une petite cabane, perchée tout en haut d’un grand arbre au tronc très épais, cachée par de grosses branches, et pour y accéder, il suffit de grimper dans les arbres moins hauts, qui se trouvent à côté de celui où il y a sa résidence principale.

Le soleil est bien haut dans le ciel, les rayons éclairant faiblement les endroits assombris de la forêt, ce qui donne l’impression de voir un lieu magique. Légolas était déjà levé depuis un moment et comme il n’a pas mangé depuis quelques jours, il s’était mis en quête de nourriture, marchant dans les sentiers, tout en tenant son arc à la main, qu’il a confectionné lui même pour la chasse.

Le garçon soupire car il n’y a vraiment rien à se mettre sous la dent. Il a en marre de devoir manger des petits fruits des bois et d’ailleurs, c’était son dernier repas, enfin si on peut appeler ça un repas. Le jeune Elfe s’éloigne un peu des profondeurs de la forêt, peut-être qu’il trouvera son bonheur, même des fruits feront l’affaire. Tout en marchant furtivement afin de ne pas effrayer d’éventuels gibiers, Légolas serre les dents car il se retrouve tout de même à pieds nus et cela n’est pas des plus agréables, surtout de devoir marcher sur des branches ou des petits cailloux, qui le font un peu souffrir, ne prêtant pas attention à ce qui se passe dans les environs.

Le jeune Elfe a enfin aperçu des lapins qui gambadaient près de leur terrier, qu’il prend une flèche avec discrétion, le sourire aux lèvres, heureux d’avoir trouvé son repas, et bande son arc en direction de sa proie, celle qui est plus grosse que les autres puis décoche cette flèche, qui part à une vitesse incroyable, transperçant l’animal, tandis que les autres lapins se mettent à détaler dans toutes les directions. Légolas prend son gibier, ravi de pouvoir manger et s’apprête à repartir chez lui mais voilà, tout en marchant, il fait craquer une branche sèche.

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Erwann se redressa lentement, et fouilla des yeux les alentours à la recherche de la cause de ce bruit..Ça ne pouvait pas être un des animaux peuplant les bois..Non c'était plus gros que ça. Le guérisseur inspira le plus silencieusement et fit un pas vers la source du bruit. Soit sur sa gauche, il scruta devant et ne vit rien. Il en vint à penser qu'il avait probablement rêver, mais dans le doute, il prit le risque de parler. Tant pis si quelque chose de peu agréable lui tombe dessus, il se défendrait un tant soit peu. Avec des plantes ? Oui, mais grâce à ses pouvoirs, il arrive à contrôler les végétaux, pas aussi bien que certaines elfes ici, mais assez pour se permettre de fuir en cas de danger. Il était plus doué avec le lierre..mais en forêt, on n'en voit pas souvent..

-Y a quelqu'un ?

Rien ne bougea, il allait se retirer en se moquant de lui même quand un mouvement attira son attention, il se tourna dans la bonne direction et avançant à nouveau, de quelques pas. Ce qu'il trouva le surpris plus qu'il ne l'avoua. Il était nez à nez avec un elfe, pieds nus, arc à la main, un lapin perçé de l'autre, dans un état..Erwann bouche bée le fixa un instant avant de secouer la tête doucement et s'adressait à l'inconnu.

-Bonjour..Euh vous habitez dans le coin ?

Il se méfiait un peu des réactions éventuels de l'elfe en face de lui, par précaution, il posa sa manche sur le manche de son couteau à sa ceinture. Il était en général pacifique, mais si on l'attaquait il ripostait ! Il n'était pas à ce point pacifiste, il aimait la vie , pour ne pas se laisser tuer sans rien faire contre.

Tout en marchant pour aller vers les profondeurs de la forêt, Légolas avait marché sur une branche sèche et il n’avait pas prêté attention à ce bruit causé involontairement, qu’il continue sa route. Soudain, il sursaute quand il entend la voix d’un homme ou plutôt d’un autre Elfe, qu’il stoppe sa marche, ne faisant aucun bruits afin d’entendre les pas de cette personne, qui venaient dans sa direction.

Le jeune Elfe sauvage allait se cacher dans un buisson assez dense mais trop tard, l’individu en question a été assez rapide pour avancer et Légolas se retourne, restant figé, tout en tenant son arc dans une main et le lapin transpercé dans l’autre, regardant cet Elfe adulte, qui était resté bouche bée et qui l’avait salué pour lui demander ensuite si il habitait dans le coin. Le garçon ne lui répond pas, de part le fait qu’il soit très surpris de se retrouver nez à nez avec une personne. En entendant le ton de la voix de cet Elfe, Légolas ne saurait pas dire si il est menaçant ou pas, qu’il reste sur ses gardes. En effet, depuis qu’il s’est échappé de l’orphelinat, le blondinet n’a plus côtoyé de gens et cela lui fait tout de même bizarre.

L’Elfe adulte se trouvant en face du garçon est plutôt assez grand, dans les 1,80 m avec une corpulence mince, voire fine mais musclée à la fois. Légolas continue de fixer cet Elfe, à la chevelure courte, d’un gris clair avec des reflets bleutés et décoiffée. Il remarque également toute la beauté de cet individu et surtout son regard est attiré par le symbole qui est tatoué sur le front de cette personne.

Quant à Légolas, il s’agit encore d’un très jeune Elfe, entre 15 et 17 ans, ne mesurant pas plus de 1,60 m pour seulement 45 kg. La corpulence du garçon est svelte, ce qui lui permet d’être très agile dans ses mouvements. Contrairement à cet adulte, le blondinet a une allure négligée. En effet, il est vêtu uniquement de braies noirs, lui arrivant aux genoux, déchirés de tout part.

Comme les beaux jours sont revenus depuis un petit moment, Légolas ne porte pas de chemise et tout son corps comporte plusieurs petites égratignures avec de la terre et de la verdure séchées. De même pour son visage ainsi que ses cheveux emmêlés. Il faut dire que le garçon se lave tous les trente-six du mois dans la rivière et qu’il ne dispose pas de tout le confort d’une salle d’eau pour se laver.

Le blondinet remarque aussi que son interlocuteur se montre également méfiant. Enfin, c’est une réaction normale, vu que cet individu ne connaît pas ce gamin, qui plus est, sauvage. Légolas continue de l’observer et dirige son regard vers la taille de l’Elfe adulte, d’où il avait posé la main sur le manche qui est accroché à la ceinture. Le garçon, bien qu’il habite dans la forêt depuis son enfance, n’est pas idiot et il se doute qu’il doit s’agir d’un couteau, qu’il fronce les sourcils puis remonte son regard afin de fixer les yeux de l’Elfe.

Tel un animal sauvage, Légolas ne bouge pas, toujours en tenant son arc et sa proie, ne lui montrant pas sa peur. Il aurait voulu prendre une flèche mais son carquois est accroché à son dos et le temps qu’il la prenne et qu’il fixe cette flèche sur la corde, peut-être que cet individu lui aurait bondi dessus. Le jeune Elfe se demande si il devrait partir ou rester planté comme un piquet. Après réflexion, le garçon commence à reculer légèrement d’un pas, posant le talon sur un caillou, qu’il serre les dents, toujours en regardant cet Elfe à la chevelure bleutée.

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Erwann le regarda de haut en bas, tout chez cet jeune elfe, le surprenait. D'abord à commencer par sa tenue, il était dans un état de saleté repoussant, pas de chemise ou de tunique, pas de chaussures, des égratignures sur tout les corps, des traces de verdures séchées ici et la, les cheveux emmêlés, et à voir, l'arc qu'il tenait dans les mains, avait été fait par lui, il n'avait ni la belle courbure, ni le bois lisse que les arcs fabriquaient chez l'armurier de la ville. Le guérisseur baissa sa garde, de toute évidence, il avait en face de lui, une personne qui ne vivait dans les mêmes habitudes de tout les habitants du royaume, les bois semblaient être son territoire et probablement son lieu de vie. L'ainé termina son évaluation du jeune elfe, en relevant les yeux sur son visage, il y trouva la marque de la peur dans ses yeux et la méfiance dans ses expressions. Le guérisseur ôta sa main du manche de son couteau.

-Je ne te veux aucuns mal..

Comme pour prouver ses dires, il écarta lentement les bras de son corps pour lui montrer qu'il n'avait aucunes intentions de l'attaquer ou de l'effrayer. Erwann se demanda également si ce jeunot comprenait ce qu'il lui disait. Le jeune elfe n'avait encore rien dit, et le guérisseur doutait qu'il ait eu appris à parler, il semblait plutôt avoir vécu plusieurs années dans les bois, loin de toute compagnie civilisée. le guérisseur était intrigué, curieux, il aurait voulu découvrir ce qu'un elfe aussi jeune pouvait faire dans les bois, ainsi vêtu, et pourquoi il s'était retrouvé à vivre en sauvage. Il était même prêt à lui offrir son aide, trouver de quoi manger dans la forêt pouvait se révéler ardu en certaines saisons, plus encore pour les temps des neiges.

-Tu comprends ce que je te dit ?

Voyant Légolas reculer d’un pas, l’Elfe adulte retire sa main du manche accroché à la ceinture et lui dit qu’il ne lui veut aucun mal. Le blondinet, ne quittant toujours pas cet inconnu du regard, pousse ce caillou avec son pied, sur lequel il avait marché dessus. Il comprend, au ton de la voix, que son interlocuteur lui parle avec douceur et qu’il veut le rassurer. Il regarde ensuite l’homme à la chevelure bleutée en train d’écarter lentement les bras de son corps pour le rassurer davantage et Légolas voit parfaitement qu’il s’agit d’un couteau, rangé dans un joli fourreau de cuir.

Le garçon sauvage, avec le regard moins méfiant, observe encore cet Elfe afin de savoir qui il est, et pourquoi il porte un couteau. Il sait que cet individu n’est pas un chasseur et qu’il n’est pas assez armé pour chasser. De plus, il ne porte pas de vêtements aux tons foncés pour être confondu dans les bois. Il remarque cette sacoche accrochée en bandoulière et qu’il y a des plantes et autres végétaux qui dépassent de celle-ci. Légolas en conclu qu’il doit certainement s’agir d’un herboriste ou d’un soigneur, voire même d’un étudiant en médecine qui était à la recherche de plantes rares en forêt, et que le destin a voulu que cet homme rencontre ce blondinet à l’allure négligée.

L’Elfe adulte, qui a certainement l’impression de parler dans le vide, demande au garçon sauvage si il comprend ce qu’il lui dit. Légolas voudrait lui répondre mais les mots ne sortent pas de sa bouche qu’il hoche la tête de bas en haut afin de faire comprendre à son interlocuteur qu’il a compris. Il essaye de tout de même de parler, chercher des mots pour lui répondre et de sa voix juvénile et tremblante, il dit lentement.

« Oui, m…moa…comp…comprendre…to…toa »

Voici les premiers mots que Légolas a prononcé depuis qu’il vit dans la forêt. La dernière fois où il parlait à peu près correctement, c’était quand il était plus petit et qu’il s’était échappé de l’orphelinat. Il pleurait car il n’avait pas mangé pendant quelques jours et qu’il avait peur de se retrouver seul en pleine nature mais il s’était tout de même ressaisit afin de se donner du courage.

L’homme à la chevelure bleutée pourra constater que le langage de Légolas est très pauvre et que même un enfant en bas âge serait capable de mieux s’exprimer. Enfin, toutes ces longues années passées en forêt, loin de tout et du monde, lui ont fait perdre beaucoup de choses. Comme il a réussi à prononcer quelques mots, le jeune Elfe continue de parler, en repensant à ce que cet inconnu lui avait dit qu’il ne lui voulait aucun mal.

« Toa…gentil ? », demande Légolas pour s'assurer qu'il ne lui fera aucun mal et qu'il pourrait peut-être lui faire confiance.

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Erwann sourit malgré lui devant les efforts du jeune elfe. Il ne s'était pas trompé en pensant qu'il y avait sans doute un moment qu'il traînait en forêt de la sorte. Le jeune elfe tenta de parler, le guérisseur comprit plus ou moins ce qu'il voulu exprimer, il n'avait jamais eu à faire à un enfant aussi vieux ne sachant pas s'exprimer convenablement et il devait avouer qu'il buta sur quelques syllabes, mais dans l'ensemble il comprit tout à fait ce qu'il essayait de lui dire. Pour commencer ce jeunot comprenait ce qu'il disait, c'est donc qu'il avait au moins connu quelques temps la civilisation, peut être ses parents avaient ils été tué par un animal sauvage ou autre. Cherchant dans sa mémoire la trace d'un tel incident, il ne trouva rien qui aurait pu correspondre. Une autre hypothèse de fit alors connaître, il a avait aussi la possibilité de que ses parents fussent tués par un efl noir, ceux qu'on disait déchu d'Alhambra. Si c'était le cas, le garçon devait avoir vu des horreurs, et avait une chance d'être vivant. les habitants des terres noires, n'étaient pas réputés pour leur gentillesse, ou leur pitié. Le jeune elfe d'ailleurs lui posa une question, qui vint appuyait son idée du pourquoi il était là à moitié nu . Erwann sourit doucement et regarda le jeune elfe devant lui

-Oui je suis gentil.. On m'appelle Erwann..As tu un prénom ?

Il espérait que oui, car dans le cas contraire, il se voyait mal lui attribuer un prénom, n'étant pas doué pour nommer les choses, alors un être vivant..Et puis, il éprouvait une envie étrange, celle de porter son secours à cet individu, de l'aider..A commencer peut être par le ramener avec lui à l'abbaye et lui donnait un bon bain. Il devait manquer d'hygiène cet elfe, non pas qu'il empesta ou autre, mais son corps maculé ici et là des traces de verdures ou de boues, prouvait qu'il portait peu d'attention à la propreté et d'une certaine manière c'était compréhensible. L'ainé posa une main sur la lanière de son sac et attendit patiemment que sa nouvelle rencontre lui réponde. La patience était l'une de ses principales qualité, après la persévérance. Deux vertus qui étaient de mise quand on était guérisseur pour tout apprendre et retenir.

A la question de Légolas, l’Elfe adulte répond tout de suite en lui affirmant qu’il est gentil et par la même occasion il se présente. Erwann en profite aussi pour lui demander si il a un prénom. Le garçon regarde l’Elfe qui pose une main sur la lanière de son sac et fronce les sourcils, se demandant ce qu’il va lui faire. Il jette un petit coup d’œil sur le couteau mais Erwann ne doit plus y prêter attention, que son regard s’adoucit. Dans les expressions du visage de l’homme à la chevelure bleutée, le blondinet remarque qu’il n’y a aucune méchanceté qui émane de lui.

Le jeune Elfe réfléchit à la question, essayant de se rappeler ce que signifie le mot « prénom ». Lui, qui a compris que Erwann était sans doute le prénom de cet individu, va lui répondre. Heureusement pour le blondinet qu’il se souvient de ses propres nom et prénom. Enfin, le père du gamin avait eu l’idée d’avoir mis une courte lettre avec l’identité du bébé, quand il l’avait confié à l’orphelinat, ce qui avait permis au personnel d’appeler le garçon. De plus, les futurs parents à l’époque avaient tout le temps de réfléchir pour trouver un prénom à leur enfant. Légolas baisse la tête, fixant le sol et répète mentalement ses prénom et nom pour qu’il puisse très bien les prononcer, ce qui ne sera pas facile, surtout qu’il s’agit de noms avec plusieurs syllabes puis relève la tête pour fixer son interlocuteur.

« Lé…Légo…las de…de Sil…Silm…ma…Silmärien », répond-il avec beaucoup de mal.

Légolas ne se demande pas si Erwann a compris ou non ce qu’il avait répondu, vu que pour le gamin, parler ainsi est correcte. Bien que l’Elfe à la chevelure bleutée soit gentil, le blondinet ne peut s’empêcher de lui poser une autre question pour s’assurer encore une fois qu’il ne lui fera aucun mal. Erwann doit certainement penser que le gamin doit être casse-pieds avec ses questions. Enfin, c’est tout de même normal pour une personne qui vit sauvagement depuis des lustres de poser toutes ces questions afin qu’elle soit rassurée.

« Moa…f…faire….con…confiance…toa ? »

Un petit silence s’installe dans les lieux et seuls le chant des oiseaux et le bruissement des feuilles se font entendre. Soudain, l’estomac de Légolas se met à grogner dans ce silence, ce qui lui rappelle la raison de sa chasse dans la forêt. Le jeune Elfe sauvage, tenant son lapin dans une main, va s’agenouiller près d’une grande souche, posant son gibier dessus et son arc au sol. Il retire ensuite la flèche qui avait transpercé l’animal. Légolas aurait aimé faire griller la viande mais pour allumer un feu avec ses propres moyens, c’est tout une autre histoire. De plus, il n’a pas pris ce qu’il fallait avec lui. Le gamin commence par arracher le pelage du lapin avec ses dents, devant Erwann.

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Erwann sourit doucement, l'enfant a quelques difficultés pour parler, mais erwann saisit son prénom. Légolas . C'était un nom peu courant, mais il songea amusé, que le prince régnant le porter également. Un coup du destin ? peut être. Mais avant d'imaginer cet enfant rencontré le prince, il allait falloir d'une part le tirait de cette forêt et d'autre part l'éduquer un peu. Ses manières d'hygiène laissent à désirer et son langage aussi. Le guérisseur ressentit à nouveau son envie de l'aider, de le sortir de sa misère et d'en faire un garçon bien élevé. Il voulait pour commencer connaître la vie de cet elfe perdu dans la forêt. Le jeune lui demanda alors si il pouvait lui faire confiance. Erwann sourit à nouveau. Si il pouvait lui faire confiance à lui ? Sans nul doute, il était surement l'un des seuls elfes honnête à Alhambra, sans vouloir s'en vanter.

-Oui tu peux me faire confiance Légolas..

L'ainé regarda alors le manège de sa nouvelle rencontre. Il le regarda poser son lapin sur un tronc et en ôtait la flèche. Le guérisseur s'attendait à ce qu'il le range ou autre, mais non. L'adolescent prit l'animal dans ses mains et commençait à arracher la peau avec ses dents. Erwann ferma les yeux momentanément, un peu écœuré par le spectacle auquel il avait le droit. Il finit par s'approcher de lui et de poser une main douce sur son épaule. Il lui demanda alors

-Dis moi Légolas, tu crois pas que ce lapin serait meilleur cuit ?

Et pourquoi ne pas l'amener à l'abbaye ? Pourquoi ne pas proposer à cet enfant de retrouver une vie plus agréable, ou du moins plus facile. L'abbaye était sans nul doute, le lieu pour se réfugier et là bas, Erwann pourrait veiller sur lui, lui apprendre beaucoup de chose, comme écrire et lire..Le guérisseur plongea son regard dans celui du jeune elfe, sans s'apercevoir que sa marque frontale, brillait légèrement.

-Et si je te propose..Euh..Viens avec moi petit Légolas, je peux t'offrir une vie un peu plus..agréable, on pourrait commencer par cuire ton lapin..Je suis guérisseur..J'aimerai t'aider..

Légolas continue d’arracher le pelage du lapin avec ses dents, recrachant de temps à autres les poils, jusqu’à ce qu’il puisse se nourrir de la chair de ce petit animal et sans se rendre compte qu’il met du sang autour de sa bouche. Tellement qu’il est occupé et content de se nourrir, il ne prête pas attention à Erwann qui doit certainement être écœuré de voir la scène qui se déroule sous ses yeux. Sans s’y attendre, le jeune Elfe sauvage, toujours accroupi, se recule brusquement tout en lançant un cri de peur lorsque l’homme à la chevelure bleutée pose une main douce sur son épaule et finit même par tomber sur les fesses.

Pour éviter qu’il ne bascule vraiment en arrière, le blondinet avait appuyé ses mains contre le sol, enfonçant un tout petit morceau de branche pointue ou un petit caillou dans l’une de ses paumes, qu’il grimace et regarde méchamment Erwann, qui lui avait demandé calmement si ce lapin ne serait pas meilleur en étant cuit. Se rappelant des paroles de son interlocuteur, le regard de Légolas s’adoucit et le gamin des bois jette un œil à la paume de sa main gauche qui saigne légèrement. Machinalement, il lèche ce sang et ne prête plus attention à cette blessure superficielle.

Le jeune Elfe, toujours assis et tout en fixant Erwann, n’a pas le temps de réfléchir à la question posée au sujet de la cuisson du lapin, que l’Elfe adulte reprend la conversation et que celle-ci est plus longue que les fois précédentes. Légolas, qui n’a pas ou plus l’habitude d’entendre des phrases longues, se met à réfléchir et essayer de comprendre tout ce qu’Erwann lui avait dit et proposé, tout en le regardant.

Quelque chose attire l’attention du jeune Elfe sauvage, qui reste bouche bée tout en ayant les yeux écarquillés. En effet, la marque qu’a Erwann sur le front se met à briller légèrement. Légolas, très surpris de ce symbole étrange, voudrait le lui dire mais il n’a pas ou ne connaît plus les mots exactes pour lui faire cette remarque, qu’il pointe son doigt en direction de son interlocuteur. Pour qu’il soit compris, le gamin sauvage se tapote le front.

Légolas ne sait pas si Erwann a compris qu’il voulait parler du symbole frontal, qu’il regarde dans la direction du soleil, qui lui, brillait bien dans le ciel et qui indiquait qui devait être dans les alentours de midi puis dirige son regard vers cet Elfe. Le garçon essaye de se rappeler de cet homme, à savoir si il avait pu le rencontrer à l’orphelinat pour venir soigner des enfants par exemple mais le jeune Elfe n’a plus le souvenir d’un homme avec un symbole sur le front.

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Erwann grimaça, il avait surpris l'adolescent et celui ci était tombé à terre se blessant au passage à la main. Le guérisseur le voyant lécher sa main pour essuyer le sang qui en coulait soupira quelques peu, certes la salive pouvait être la meilleure de antiseptiques mais c'était tout de même sale. Mais l'elfe ne proposa pas une main pour aider ce gamin à se relever, visiblement même une geste de bonté l'effrayait, il ne voulait pas le faire fuir. Quoique vu l'état répugnant aprés une décortication du lapin, c'est lui qui aurait du fuir, mais une force qu'il avait déjà rencontré à plusieurs reprises l'aider à surpasser cette répugnance.

Le jeune elfe s'agita alors, Erwann baissa son regard vers lui et sourit. Le gestuel l'amusa mais il compris l'essentiel. Légolas devait être surpris par la manifestation de son lui intérieur, celui qui lui permettait entre autre de sauver des personnes ayant subi de graves blessures..Bien qu'il ne pouvait faire ça que bien rarement, en sortant aussi faible qu'un nourrisson. Mais aujourd'hui, son symbole brillait pour une autre raison, il n'allait pas sauver un mourant, mais un vivant, un vivant que les dieux semblaient vouloir aider par son entremise. C'était eux qui guidaient ses pas..

-Ma marque ? Oui..C'est normal..C'est le signe des dieux..

Il l'avait depuis sa naissance, bien avant qu'il ne soit procréer, il avait été choisi pour suivre la voie de la guérison sur la terre, et il était fier.Fier de la destinée qu'ils lui avaient choisi. Et même si jusqu'à présent se borne à soigner et sauver, il savait que son heure arriverait un jour.

-Alors Légolas, viens tu avec moi ?

Comme l'adolescent ne lui avait pas répondu, le guérisseur ne sut si il avait compris sa phrase de tout à l'heure. Il aurait peut être du utilisé des mots simples et une phrase plus courte..

Aux gestes de Légolas, Erwann a tout de même compris que l’adolescent sauvage voulait parler de la marque frontale. L’Elfe adulte lui explique que cette marque est un signe des Dieux, ce qui confirme encore que l’homme à la chevelure bleutée est quelqu’un avec de bonnes intentions. Erwann a remarqué que le garçon n’avait pas répondu à sa question, celle de venir avec lui pour lui offrir une vie meilleure. En effet, Légolas était plutôt intrigué par la marque sur le front qu’il n’a même pas pris la peine de lui répondre mais le Guérisseur réitère sa proposition.

Le jeune Elfe, toujours assis, réfléchit longuement à cette proposition. Il sait que dans la forêt, quelques fois, c’est très dur de trouver de la nourriture, surtout en période hivernale. En fait, il y a du pour et du contre à la question d’Erwann. Du pour, car justement, Légolas aura la chance de vivre en sécurité et confortablement. Il aura peut-être aussi l’occasion d’apprendre à lire, à écrire et à compter, des choses qu’il aurait dû apprendre quand il était encore à l’orphelinat mais le blondinet avait choisi la liberté et au fil des mois, voire même des années, il s’était habitué à la vie sauvage. Bien qu’il soit devenu un tout jeune adolescent, Légolas sait qu’il est encore temps pour lui d’apprendre toutes ces choses, même si ça sera plus difficile.

Du contre, le jeune Elfe a peur qu’Erwann l’emmène ensuite à l’orphelinat où certainement qu’il sera enfermé dans une chambre, le privant de sa liberté. C’est ça qu’il craint le plus….perdre sa propre liberté. Enfin, peut-être que le gamin n'est plus en âge d'aller dans un orphelinat, vu qu'il est adolescent. En temps normal, Légolas aurait vite fait décampé sur le champ mais quelque chose en lui, dit qu’il peut faire confiance à cet Elfe. D’ailleurs, lui-même ne saura pas l’expliquer ou alors est-ce que ce sont les paroles de l’homme à la chevelure bleutée qui lui donnent envie de lui faire confiance ? Légolas se relève et frotte ses fesses pour retirer la terre sèche sur ses braies courtes qui sont déjà sales et déchirées.

« Oui...moa…ven…venir…avec toa », et se montre un peu craintif à comment va se passer cette nouvelle vie dans une maison.

Légolas commence à tendre la main droite vers Erwann afin qu’il se sente en sécurité, lorsqu’il l’emmènera avec lui mais il se rend compte que sa main est toute sale et qu’elle sent également mauvais, qu’il s’abstient de la tendre. En effet, le blondinet s’était aussi gratté plusieurs fois les fesses^^ et il ne tient pas à écœurer le Guérisseur. (Ah quel dégueulasse quand même, il se gratte le cul et bouffe avec ses doigts, sans même prendre la peine de se laver les mains^^).

Le jeune Elfe sauvage ne s’embête pas de prendre son lapin qu’il avait commencé à manger, vu qu’il sait qu’il y aura de la nourriture à volonté. De même pour ses quelques guenilles qui sont dans sa cabane, dans les profondeurs de la forêt. De plus, ses vêtements usagés et ses bottes troués ne lui vont plus depuis un moment, même si il les mettait encore pour l’hiver. Le garçon prend son arc et il se sent prêt à suivre Erwann pour une toute nouvelle vie.

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Erwann sourit en l'écoutant lui répondre. Il l'avait convaincu de quitter sa vie sauvage pour le suivre. Un éclat plus vif que celui qui émanait de son tatouage frontal se fit voir avant que la marque ne s'éteigne. A présent, la tâche incombait à Erwann de sauver le jeune elfe. Et il devinait le travail que tout les deux aller devoir fournir. Le guérisseur le garderait à ses côtés, il aurait en plus d'un gamin à éduqué , une compagnie qui il le sentait dépasserait surement la simple relation professeur élève. Erwann se sentait touché par l'enfant, bien qu'il ne connaissait pas encore son histoire. Tout ce qu'il pouvait dire, c'est que pour avoir survécu dans la journée, Légolas devait être fort au niveau de moral et du caractère. c'était un battant.

-Je sais que tu as peur..Mais tu verras, je veillerai sur toi.

L'adolescent voulut lui tendre la main, mais finalement se résigna à la garder pour lui, Erwann en fut amusé, si au moins il reconnaissait ne pas être tout à fait propre, c'était déjà ça. Il le laissa prendre ses effets et lui sourit quand il fut prêt et lui tendit lui aussi sa main, il se moquait après tout de la salir pour quelques heures..C'était terrible certes, mais il pourrait la laver ci tôt rentrait à l'abbaye. Et puis, c'était un moyen de mettre en confiance l'enfant, bien que visiblement il fut convaincu qu'il ne lui voulait pas de mal. Légolas, petit elfe des bois, c'est ainsi qu'il se souviendrait de lui dés maintenant. Un petit sauvage, qui malgré son manque d'éducation ne manquait pas de jugeote. Il veillerait sur lui, jusqu'à qu'il sache s'exprimait correctement, de nos jours un être mal éduqué répugné souvent les gens. Et puis quand il saura lire et écrire, il sera un elfe comme les autres, il pourra éventuellement faire sa vie..Mais ce n'était pas pour tout de suite, la route était longue ..

Légolas avait remarqué que le symbole frontal se mettait encore à briller mais celui-ci brillait plus que la fois précédente d’où une couleur d’un bleu clair éclatant jaillissait pour ensuite s’éteindre. Le jeune Elfe sauvage sait que cette marque vient des Dieux et il a compris que les Divinités avaient ordonné à Erwann de l’aider. Comme le blondinet n’a plus personne de sa famille qui vit, il pourra par la suite considérer le Guérisseur comme son « grand frère ».

Enfin, le garçon ne sait pas que son père Oromë est toujours vivant et que celui-ci se bat du côté de la Princesse Lolas. En effet, le père de Légolas avait déposé le bébé devant l’entrée de l’orphelinat sans même donné sa propre identité. Il avait juste laissé un petit mot avec seulement le nom et prénom du nourrisson. Cela ne servait à rien de donner plus de précisions puisque le guerrier ne voulait pas de cet enfant qu’il avait jugé faible dès la naissance.

Erwann sait que Légolas a peur mais il le rassure qu’il veillera sur lui et pour qu’il se sente en sécurité, l’homme à la chevelure bleutée lui tend la main. Le jeune Elfe regarde cette main fine et propre puis relève la tête afin de fixer son interlocuteur qui se montre rassurant, pour ensuite regarder sa propre main droite qui est sale. Avant de donner la main, le blondinet frotte celle-ci sur ces braies, aussi sales, afin de retirer de la verdure et de la terre séchée mais en fin de compte, il n’a rien retirer. Légolas tend sa main droite tout en tremblant et serre celle d’Erwann, essayant de prononcer quelques mots.

« Moa…j…je… », et essaye de faire une belle phrase mais il n’y arrive pas qu’il dit tout simplement.

« Moa….être….prêt. Moa venir…patir…avec toa. Moa…veux…. », et cherche le mot exacte pour dire « manger » mais son estomac se met encore à gargouiller. Bien que le blondinet se sente prêt, il commence un peu à stresser, serrant son arc dans sa main gauche.